FRANCFORT, 2 juin — La récente décision de l’OTAN de renforcer sa frontière orientale vise à dissuader la Russie, a déclaré aujourd’hui le chancelier allemand Olaf Scholz, ajoutant qu’il devrait être clair pour Moscou que l’alliance sera prête à se défendre si nécessaire.
S’exprimant lors du Forum économique de l’Allemagne de l’Est auquel participait également la Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte, Scholz a déclaré que l’Allemagne avait joué un rôle de premier plan dans la présence de l’OTAN dans les pays baltes, à la frontière de la Russie, depuis près d’une décennie.
“Et parce que la menace russe persiste, nous et d’autres alliés avons décidé l’année dernière de déployer des unités supplémentaires dans les États baltes et d’y stationner de manière permanente à l’avenir une brigade entière”, a déclaré Scholz, selon un manuscrit de son discours.
“Mais ce revirement dans la politique de sécurité est nécessaire pour montrer à la Russie : nous sommes prêts à défendre chaque centimètre carré du territoire de l’OTAN contre les attaques.”
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Il a déclaré que la diplomatie ne réussirait qu’en position de force, ajoutant qu’il était absolument vital que les États baltes puissent pleinement compter sur les alliés de l’OTAN qui prendraient leur défense en cas d’attaque russe.
« Et c’est un message pour nous. Mais c’est aussi un message adressé à la Russie. Car la crédibilité de cette promesse fait bien entendu aussi partie des calculs de la Russie.»
Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde plus tôt cette semaine les membres de l’OTAN contre l’autorisation de l’Ukraine de tirer avec ses armes sur la Russie, après que plusieurs alliés occidentaux ont levé les restrictions imposées sur l’utilisation des armes données à Kiev.
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Le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, a rejeté vendredi ces avertissements, affirmant que l’alliance les avait entendus à plusieurs reprises auparavant et que la légitime défense n’était pas une escalade. -Reuters