Les autorités sanitaires ont émis un avis alors que les cas de leptospirose humaine ont atteint un niveau record
Les autorités sanitaires de la ville de New York ont enregistré une augmentation significative des cas de leptospirose humaine, une maladie provoquée par le contact avec l’urine des animaux, notamment des rats.
Selon un avis publié vendredi par le ministère de la Santé et de l’Hygiène mentale de la ville, six personnes ont été diagnostiquées avec la maladie jusqu’à présent cette année, tandis que 24 cas ont été signalés en 2023, ce qui représente le nombre le plus élevé en une seule année. Les autorités attribuent cette augmentation au nombre croissant de rats dans la ville.
Si elle n’est pas traitée, la leptospirose peut entraîner une insuffisance rénale et des lésions hépatiques. La maladie est causée par plusieurs espèces de bactéries transmises par l’urine ou les excréments d’animaux, ou par l’eau ou le sol contaminés en cas de contact avec les yeux, la bouche, le nez ou des lésions cutanées. Parmi les symptômes les plus courants de la maladie figurent la fièvre, les maux de tête et les frissons.
La ville de New York possède l’une des populations de rats bruns les plus élevées des États-Unis. Les chercheurs de la société de lutte antiparasitaire de la ville ont estimé qu’il y avait environ trois millions de rats dans la ville en août 2023, constatant que leur nombre avait augmenté de près de 50 % au cours de la dernière décennie. Les rats sont de prodigieux reproducteurs, un couple ayant le potentiel de produire jusqu’à 15 000 petits par an.
L’augmentation des infections à leptospirose survient un an après que le maire Eric Adams a nommé Kathleen Corradi au poste de première directrice de la lutte contre les rongeurs de la Big Apple, ou « tsar des rats ». Ce poste a été créé dans le cadre d’un effort visant à réduire la population de rats en plein essor dans la ville.
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Dans le cadre des efforts visant à éradiquer enfin ce problème de longue date, le conseil municipal a présenté plus tôt cette semaine un nouveau projet de loi qui obligerait le ministère de la Santé à utiliser des pastilles salées pour stériliser les rats mâles et femelles dans deux quartiers dans le cadre d’un programme pilote.
Les pellets seraient déployés dans des zones dites d’atténuation des rats couvrant au moins dix pâtés de maisons.
Dans son avis, le ministère de la Santé a souligné que les bactéries leptospires sont fragiles et peuvent mourir en quelques minutes par chaleur sèche ou par températures glaciales, mais que « des pluies excessives et des températures anormalement chaudes, facteurs associés au changement climatique, peuvent favoriser la persistance des leptospires dans des zones plus tempérées comme New York.
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