Toute attaque israélienne entraînera une « réponse non conventionnelle », a déclaré Téhéran.
Téhéran a envoyé une note à Washington via le Qatar indiquant qu’il ne ferait plus preuve de « retenue unilatérale » à l’égard d’Israël, a rapporté Al Jazeera, citant une source iranienne.
Le message est intervenu alors que Jérusalem-Ouest a menacé de « répondre durement » au barrage de missiles iraniens de mardi, que Téhéran a décrit comme des représailles à la mort de dirigeants du Hamas et du Hezbollah aux mains d’Israël.
L’Iran a informé les États-Unis que « la phase de retenue unilatérale est terminée », car celle-ci n’a pas réussi à garantir les exigences de sécurité nationale de Téhéran, a déclaré jeudi la source anonyme à Al Jazeera.
Téhéran ne veut pas d’une guerre régionale, mais toute attaque israélienne entraînera une « réponse non conventionnelle » qui comprendra le ciblage des infrastructures israéliennes, selon le média basé au Qatar.
Pendant ce temps, la mission iranienne auprès de l’ONU a publié une déclaration mettant en garde les autres pays s’ils aidaient toute frappe israélienne contre l’Iran.
« Notre réponse sera uniquement dirigée contre l’agresseur. Si un pays apporte son aide à l’agresseur, il doit également être considéré comme un complice et une cible légitime », a indiqué la mission. « Nous conseillons aux pays de s’abstenir de s’impliquer dans le conflit entre le régime israélien et l’Iran et de se distancer de la mêlée. »
Au moins 180 missiles de toutes sortes ont été tirés sur Israël mardi soir. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont affirmé avoir abattu la plupart d’entre eux, mais des preuves vidéo ont montré de multiples impacts partout en Israël, y compris des dégâts matériels sur plusieurs installations militaires.
Amir Saied Iravani, l’envoyé de Téhéran auprès de l’ONU, a déclaré mercredi au Conseil de sécurité que cette frappe relevait de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations Unies et que l’Iran était « pleinement prêt à prendre des mesures défensives supplémentaires si nécessaire ».
Mercredi, le président iranien Massoud Pezeshkian a accusé Israël de vouloir « provoquer l’insécurité et propager la crise dans la région », ce à quoi Téhéran s’oppose. Cependant, a-t-il déclaré, « tout type d’attaque militaire, d’acte terroriste ou de franchissement de nos lignes rouges entraînera une réponse décisive de nos forces armées ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé à « exiger un lourd tribut au régime des ayatollahs », a rapporté mardi la Douzième chaîne basée à Tel Aviv. La « réponse sévère » est étroitement coordonnée avec les États-Unis et devrait intervenir « d’ici quelques jours », a indiqué le média.
Le président américain Joe Biden a déclaré aux journalistes qu’il discutait avec Israël de la possibilité de frappes contre des sites pétroliers iraniens.