LIMA, 11 mai — Les autorités péruviennes ont annoncé hier qu’elles avaient ouvert une enquête contre la présidente Dina Boluarte pour avoir dissous une force de police spéciale qui enquêtait sur son frère, arrêté plus tôt dans la journée.
Nicanor Boluarte et l’avocat du président ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’influence présumé, augmentant ainsi la pression sur la dirigeante du pays andin, qui fait déjà l’objet d’une enquête sur la façon dont elle s’est procuré de coûteuses montres et bijoux Rolex.
Le bureau du procureur général du Pérou a déclaré qu’il étudiait désormais un éventuel abus d’autorité de la part du président Boluarte et du ministre de l’Intérieur Walter Ortiz pour dissoudre l’unité de police.
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Plus tôt dans la journée, le procureur général Juan Carlos Villena a déclaré dans un acte gouvernemental que l’autorité étudiait ses options et a exigé que l’unité de police soit réintégrée « immédiatement ».
Les autorités ont perquisitionné hier plus de 20 propriétés, y compris le domicile de Nicanor Boluarte, à Lima, accusé de diriger une organisation criminelle qui influence la nomination de personnes occupant des postes élevés au pouvoir.
De l’autre côté de la ville, une équipe de procureurs et de policiers ont perquisitionné le domicile de l’avocat de Boluarte, Mateo Castaneda, qui la conseille dans l’affaire d’enrichissement illicite présumé concernant les montres et les bijoux. Boluarte a nié ces accusations.
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Le frère du président, ainsi que d’autres suspects anonymes, resteront en détention provisoire pendant 10 jours, a annoncé le ministère péruvien de la Justice.
Un porte-parole du président Boluarte a déclaré hier soir lors d’une conférence de presse que l’unité de police avait été dissoute pour non-respect des normes administratives et que le gouvernement respectait les lois et l’autonomie judiciaire.
Nicanor Boluarte, alors qu’il était transféré par la police dans une unité judiciaire, a nié ces allégations devant les journalistes. “Je suis innocent… Je nie absolument tout”, a-t-il déclaré.
Le Pérou, deuxième exportateur mondial de cuivre et autrefois l’un des pays d’investissement les plus attractifs d’Amérique du Sud, a été frappé par des troubles politiques ces dernières années, avec six présidents en autant d’années et des enquêtes et des mises en accusation régulières pour corruption. -Reuters