La Pologne et la Grèce appellent l’UE à créer un “bouclier de défense aérienne”


BRUXELLES, 24 mai — La Pologne et la Grèce ont appelé hier l’Union européenne à créer un « bouclier de défense aérienne » pour mieux protéger le bloc face à la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

“L’Europe sera en sécurité tant que le ciel au-dessus d’elle sera sûr”, ont écrit le Premier ministre polonais Donald Tusk et son homologue grec Kyriakos Mitsotakis dans une lettre adressée à la chef de l’UE, Ursula Von der Leyen.

« C’est pourquoi l’UE a besoin d’un nouveau programme phare – un bouclier de défense aérienne européen – un système de défense aérienne complet pour protéger notre espace aérien commun de l’UE contre toutes les menaces entrantes. »

Cette proposition intervient alors que les pays de l’UE se démènent pour renforcer leurs défenses et se réarmer à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou en 2022.

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Von der Leyen y a fait référence lors d’un débat jeudi contre des rivaux en concurrence avec elle alors qu’elle brigue un second mandat.

Elle a exhorté la prochaine commission à poursuivre des projets de défense européens communs – « par exemple, un bouclier de défense aérienne pour tous ».

La Pologne et la Roumanie, deux pays de l’UE frontaliers de l’Ukraine, ont déjà vu des drones et des missiles issus du conflit pénétrer sur leur territoire.

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« Le bouclier aérien européen doit être un programme qui répond à cette vulnérabilité majeure de notre sécurité », indique la lettre.

“Un programme qui renforce les capacités de défense globales de l’UE et incite les entreprises européennes de défense à développer des technologies de pointe.”

La rareté des défenses aériennes dans l’UE a été récemment soulignée par l’incapacité de pays autres que l’Allemagne à envoyer davantage de systèmes en Ukraine, alors que ce pays fait face aux bombardements féroces de la Russie.

L’année dernière, l’Allemagne a lancé sa propre initiative avec les alliés de l’OTAN visant à renforcer la défense aérienne du continent grâce à des achats conjoints d’équipements.

Mais cela n’a pas réussi à convaincre des acteurs clés tels que la France, qui s’est opposée aux projets d’achat d’armes en dehors de l’UE.

Tusk et Mitsotakis ont déclaré qu’ils attendaient avec impatience de discuter de leur proposition avec d’autres dirigeants européens lors d’un sommet le mois prochain. -AFP



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