Le président américain a déclaré qu’il n’abandonnait pas la perspective d’un accord de paix au Moyen-Orient.
Un accord de cessez-le-feu à Gaza découragerait l’Iran de riposter contre Israël pour le meurtre du chef politique du Hamas Ismail Haniyeh, a affirmé le président américain Joe Biden.
Haniyeh, qui était le principal négociateur du groupe armé palestinien dans les pourparlers indirects avec Israël, a été assassiné à Téhéran le 31 juin, quelques heures après avoir assisté à l’investiture du président iranien Masoud Pezeshkian. Après l’incident, l’Iran a promis d’infliger une « punition sévère » à Israël, qui n’a ni reconnu ni nié son rôle dans le meurtre. Les États-Unis ont déployé des navires de guerre supplémentaires et un sous-marin au Moyen-Orient pour protéger l’État hébreu d’une éventuelle attaque.
S’adressant aux journalistes mardi, Biden a déclaré qu’il était « de plus en plus difficile » de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza au vu des récents développements, « mais je n’abandonne pas » un règlement pacifique entre Israël et le Hamas. « Nous verrons ce que fera l’Iran, et nous verrons ce qui se passera en cas d’attaque », a-t-il ajouté.
Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que l’Iran pourrait renoncer à ses représailles si un accord de cessez-le-feu, que Washington tente de négocier depuis des mois, était conclu, Biden a répondu : « C’est ce que j’attends, mais nous verrons. »
Le président américain a également été invité à commenter les informations des médias selon lesquelles il ferait pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour qu’il cesse toute escalade. L’attaque contre Haniyeh a eu lieu un jour après l’assassinat d’un haut responsable du mouvement libanais Hezbollah, Fuad Shukr, dont Israël a revendiqué la responsabilité.
« Si je vous disais quelle pression j’exerce, ce ne serait pas très forte, n’est-ce pas ? », a répondu Biden.
La semaine dernière, les Etats-Unis, l’Egypte et le Qatar ont appelé Israël et le Hamas à participer jeudi à Doha à une dernière série de négociations décisives sur la trêve et l’échange d’otages. La délégation américaine dans la capitale qatarie devrait être dirigée par le directeur de la CIA Bill Burns, selon Axios.
Reuters a rapporté mardi, citant trois hauts responsables iraniens anonymes, que seul un accord de cessez-le-feu à Gaza pourrait « freiner » la frappe directe de Téhéran contre Israël.
L’une des sources a déclaré à l’agence que l’Iran et le Hezbollah attaqueraient Israël si les négociations sur Gaza échouaient ou s’ils estimaient que le gouvernement de Netanyahu faisait traîner les négociations.
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L’Iran a le « droit légitime » de punir Israël, selon le président
Dans leurs déclarations publiques, les hauts responsables iraniens n’ont donné aucune indication que Téhéran allait abandonner son projet de représailles. Le président Pezeshkian a réitéré lundi qu’Israël avait violé « tous les principes humanitaires et juridiques » en tuant Haniyeh et que l’Iran « avait le droit légitime » de riposter.
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