Ces derniers mois, l’UE a intensifié ses enquêtes sur des pratiques commerciales déloyales présumées de la Chine dans différents secteurs, des panneaux solaires aux subventions aux véhicules électriques. Pékin a qualifié ces mesures de « protectionnisme ».
Alors que Xi a affiché le « partenariat stratégique mondial » florissant de la Chine avec la Hongrie, on ne sait pas exactement dans quelle mesure il a convaincu d’autres pays de l’UE pour qui « les gains matériels… ne sont peut-être pas toujours l’objectif principal », note Chong.
“Le voyage n’a fait que peu ou rien pour améliorer la confiance stratégique de l’Europe ou la confiance dans la direction de Pékin”, a déclaré Rory Medcalf, directeur du National Security College de l’Université nationale australienne.
Le fait que Xi ait choisi de se rendre à Belgrade et à Budapest, tout en évitant d’autres grandes capitales telles que Berlin et Bruxelles, n’a pas aidé, ce qui pourrait « accentuer le message selon lequel l’OTAN et la Chine sont des rivales en matière de sécurité, voire des adversaires ».
Lors de sa visite en France, Macron a remercié Xi d’avoir soutenu son idée d’une trêve dans tous les conflits, y compris en Ukraine, lors des Jeux olympiques de Paris cet été.
XI NE SEMBLE PAS PRÊT À FAIRE DES COMPROMIS SUR MOSCOU
Mais le dirigeant chinois – qui doit accueillir le président russe Vladimir Poutine en Chine plus tard ce mois-ci – ne semble pas disposé à faire de compromis sur ses relations avec Moscou.
Xi a également mis en garde contre l’utilisation de la crise ukrainienne “pour jeter le blâme, diffamer un pays tiers et inciter à une nouvelle guerre froide”, insistant sur le fait que Pékin jouait un “rôle positif” dans la recherche d’une solution pacifique au conflit.
Certains pays européens s’inquiètent du fait que, bien qu’officiellement neutre dans le conflit ukrainien, la Chine soutienne essentiellement la Russie, qui utilise des machines-outils chinoises dans la production d’armes.
“Macron et von der Leyen ont clairement expliqué à Xi la position européenne sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine, mais rien n’indique que la position chinoise va fondamentalement changer”, a déclaré Bartsch.
D’autant que le voyage s’est terminé avec Orban, qui est également proche du Kremlin et qui a salué les efforts cruciaux de la Chine pour “promouvoir la paix dans la région”.