Le Premier ministre jordanien démissionne en raison des troubles post-électoraux et des tensions liées à la guerre à Gaza


AMMAN, 15 septembre — Le Premier ministre jordanien Bisher Khasawneh a présenté dimanche sa démission au roi Abdallah II, ont rapporté les médias d’État, après des élections parlementaires dominées par la frustration suscitée par la guerre à Gaza.

En vertu de la Constitution du royaume, le gouvernement démissionne généralement après les élections législatives. C’est le roi qui nomme le Premier ministre, et non le Parlement, qui dispose de pouvoirs limités.

Le principal parti islamiste du pays, le Front d’action islamique, est arrivé en tête du scrutin de mardi, remportant 31 des 138 sièges du parlement.

L’IAF est une émanation politique des Frères musulmans en Jordanie, et ce résultat donne aux islamistes leur plus grande représentation depuis 1989.

Malgré une faible participation de 32 %, le succès du parti est dû à la frustration des électeurs face aux difficultés économiques et à la guerre menée par Israël contre le groupe palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

En 1994, la Jordanie a signé un traité de paix avec Israël, devenant ainsi le deuxième État arabe à le faire après l’Égypte, mais des manifestations régulières appellent à sa dissolution depuis le début de la guerre en octobre dernier.

Près de la moitié de la population du pays est d’origine palestinienne.

Khasawneh, 55 ans, dirigeait le gouvernement depuis octobre 2020.

Le parlement jordanien est bicaméral. Outre le parlement élu, il existe un sénat composé de 69 membres nommés par le monarque.

La guerre de Gaza a eu un impact négatif sur le tourisme en Jordanie, qui dépend de ce secteur pour environ 14 % de son produit intérieur brut.

Le royaume dépend fortement de l’aide étrangère, notamment de celle des États-Unis et du Fonds monétaire international.

Au premier trimestre 2024, le taux de chômage était de 21%. — AFP



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