Les barrages routiers levés alors que la Colombie parvient à un accord avec les camionneurs en grève | Actualités sur la pandémie de coronavirus


Pendant des jours, les camionneurs ont bloqué les routes pour protester contre la fin des subventions aux carburants liées au COVID, perturbant ainsi les transports.

Les camionneurs en Colombie ont conclu un accord avec le gouvernement et ont accepté de lever un blocus routier de cinq jours, selon le président Gustavo Petro.

L’accord, annoncé vendredi, vise à apaiser les inquiétudes concernant la décision de Petro de mettre fin aux subventions au carburant diesel introduites pendant la pandémie de COVID-19.

Les syndicats de camionneurs ont fait valoir que la suppression des subventions aurait des conséquences dévastatrices pour leurs entreprises. Leur décision de bloquer les principales artères de circulation en guise de protestation a fait craindre des pénuries de nourriture et de fournitures dans les zones métropolitaines de Colombie.

Petro, le premier président de gauche de la Colombie, a affirmé que cette suppression progressive était nécessaire pour contrer un déficit budgétaire croissant et pour augmenter le financement de l’éducation et des soins de santé.

L’accord, conclu aux premières heures de vendredi, indique que le gouvernement mettrait progressivement en œuvre une augmentation légèrement inférieure des coûts du carburant d’ici la fin de l’année.

« Nous avons résolu la grève des camionneurs plus rapidement qu’ils ne le pensaient et de la meilleure façon possible », a écrit Petro sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter.

La manifestation des camionneurs a commencé après que le gouvernement a imposé samedi une augmentation de 50 cents par gallon (3,8 litres) sur le carburant diesel. Les manifestations se sont intensifiées mardi, les camionneurs bloquant les routes dans tout le pays.

La police a signalé 120 blocages permanents. Ces actions ont paralysé la circulation, forçant de nombreuses personnes à se rendre au travail à pied ou à vélo. Elles ont également suscité des avertissements quant à la pénurie de denrées alimentaires.

Petro, un ancien rebelle et militant arrivé au pouvoir en 2022, a d’abord adopté un ton de défi, affirmant qu’il ne permettrait pas aux syndicats de « bloquer » le pays.

Les subventions au carburant diesel coûtent au gouvernement colombien environ 240 millions de dollars par mois, versés à la compagnie pétrolière nationale Ecopetrol, selon le ministère des Finances et du Crédit public.

L’impasse s’est développée alors que le ministère se préparait à présenter au Congrès un plan de réforme fiscale qui chercherait à augmenter les recettes du gouvernement de 3 milliards de dollars l’année prochaine.

Cela se traduirait par une augmentation des impôts sur la fortune et sur les revenus des personnes physiques qui ne proviennent pas des salaires. Le gouvernement a également annoncé son intention d’augmenter certaines taxes sur les ventes, notamment sur les voitures hybrides et les paris en ligne.

Petro a cherché à augmenter les dépenses consacrées aux programmes de protection sociale, provoquant une augmentation de 30 % du budget annuel du gouvernement au cours de ses deux premières années au pouvoir.

L’an dernier, les élections locales et régionales ont vu la défaite de nombreux candidats de gauche, ce que les critiques ont interprété comme un reproche à Petro. De plus, nombre de ses réformes de grande envergure tardent à se concrétiser en raison des scandales et de l’opposition persistante au Congrès.

Les médias locaux ont diffusé vendredi des images montrant des camionneurs klaxonnant en signe de victoire alors qu’ils débloquaient des routes à travers le pays.



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