GÉORGIE, 5 septembre — La candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris a imploré les Américains de mettre un terme à « l’épidémie de violence armée » qui sévit aux États-Unis, après qu’une fusillade de masse dans un lycée de Géorgie a fait quatre morts.
La vice-présidente américaine, s’exprimant lors d’un rassemblement dans le New Hampshire hier, a également réitéré son appel à une interdiction des armes d’assaut – une position largement rejetée par les républicains – et son soutien à un nouveau durcissement des lois américaines sur la sécurité des armes à feu.
« C’est tout simplement une tragédie insensée, s’ajoutant à tant d’autres tragédies insensées », a déclaré Harris à propos de la fusillade au lycée Apalachee à Winder, en Géorgie, la dernière vague de violence armée à avoir eu un impact sur un pays qui a déjà connu des centaines de fusillades de masse cette année.
« C’est tout simplement scandaleux que chaque jour, dans notre pays, aux États-Unis d’Amérique, des parents envoient leurs enfants à l’école en s’inquiétant de savoir si leur enfant rentrera vivant à la maison ou non », a-t-elle ajouté.
« Nous devons mettre un terme à cette épidémie de violence armée dans notre pays une fois pour toutes. Cela ne doit pas être ainsi », a déclaré Harris, qui se retrouve dans une course serrée avec l’ancien président républicain Donald Trump, avant de commencer à exposer les éléments de son plan économique.
Trump, considéré par son parti comme un défenseur du droit de porter des armes, a déclaré sur les réseaux sociaux que « nos pensées sont avec les victimes » et que « ces enfants chéris nous ont été enlevés bien trop tôt par un monstre malade et dérangé ».
Harris, ancien procureur et procureur général de Californie et ancien sénateur américain, a appelé le Congrès à adopter « enfin » une interdiction des armes d’assaut, similaire à celle que le président actuel Joe Biden a contribué à rédiger en tant que sénateur et à faire adopter en 1994.
Cette interdiction a expiré en 2004 et le Congrès ne l’a pas renouvelée.
Harris a également appelé à l’adoption de vérifications universelles des antécédents et à la mise en œuvre de ce que l’on appelle les lois du drapeau rouge – des ordonnances de protection de l’État visant à empêcher certaines personnes considérées comme une menace d’acheter ou de posséder des armes à feu.
« C’est un faux choix de dire que vous êtes soit en faveur du deuxième amendement, soit que vous voulez confisquer les armes à tout le monde », a déclaré Harris. « Je suis en faveur du deuxième amendement, et je sais que nous avons besoin de lois raisonnables sur la sécurité des armes à feu dans notre pays. » — AFP