L’OSG dépose un quo warranto remettant en cause la validité de la nomination d’Alice Guo au poste de maire de Bamban et Tarlac


Le Bureau du Solicitor General (OSG) a déposé lundi une requête en quo warranto devant le Tribunal régional de première instance (RTC) de la ville de Manille, remettant en question la validité de l’hypothèse d’Alice Guo comme maire de Bamban, Tarlac, au motif de l’inéligibilité fondée sur la citoyenneté.

Une procédure de quo warranto est engagée contre un individu qui usurpe, s’immisce dans ou détient ou exerce illégalement une fonction publique ; une personne publique qui commet un acte servant de motif à la déchéance du poste ; ou une association qui agit en tant que société aux Philippines sans être légalement constituée ou sans autorisation légale d’agir.

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En vertu de l’article 66 du Règlement de la Cour, le Solicitor General ou un procureur peut engager une action en quo warranto sur ordre du Président des Philippines ou de sa propre initiative. Dans le cas de Guo, le OSG, par l’intermédiaire du Solicitor General Menardo Guevarra, a dirigé le dépôt de la requête en quo warranto.

L’OSG a spécifiquement demandé que Guo soit déclarée inéligible pour occuper le poste de maire de Bamban, Tarlac et soit déclarée avoir commis des actes justifiant sa déchéance de son poste de maire.

Elle a également demandé au tribunal de déclarer nulle et non avenue sa proclamation comme maire et, à terme, d’être démise de son poste.

La requête a été attribuée au juge président de la branche 34 du RTC de Manille, Liwliwa Hidalgo-Bucu.

L’OSG a fait valoir que Guo « occupe illégalement ce poste et exerce illégalement les devoirs et responsabilités » de sa fonction pour les motifs suivants : (1) elle n’est pas citoyenne philippine ; elle est de nationalité chinoise et n’est donc pas éligible pour se présenter à un poste public électif, (2) elle a commis des actes qui, en vertu des dispositions de la loi, constituent un motif de déchéance de sa fonction, et (3) elle a commis des actes de malhonnêteté grave qui, en vertu du Code du gouvernement local, justifient sa révocation.

« La citoyenneté philippine est fondamentalement une exigence primordiale pour les fonctionnaires, garantissant leur loyauté et leur dévouement indéfectibles à la nation. Dans cet esprit, le Solliciteur général cherche à garantir que seules les personnes qui ont satisfait et conservé la citoyenneté philippine requise et qui n’ont pas été entachées d’actes justifiant leur révocation continuent d’occuper des fonctions publiques », peut-on lire dans la pétition de 45 pages.

L’OSG avait précédemment déposé une requête devant un tribunal demandant l’annulation du certificat de naissance de Guo pour non-respect des exigences légales en matière d’enregistrement tardif.

Guo a été placée sous suspension préventive par le Bureau de l’Ombudsman dans l’attente de son enquête pour corruption en lien avec son implication présumée dans l’exploitation illégale d’un opérateur de jeux offshore philippin (Pogo) dans sa ville.

La Cour d’appel a en revanche gelé ses avoirs, notamment des comptes bancaires et des biens personnels de grande valeur, après avoir trouvé des motifs probables de croire qu’ils sont liés à des activités illégales et/ou au blanchiment d’argent.

Toutes ces poursuites contre Guo sont le résultat d’enquêtes approfondies et d’opérations conjointes menées par la Commission présidentielle de lutte contre le crime organisé (PAOCC) et le Groupe d’enquête et de détection criminelle de la police nationale philippine (PNP-CIDG) sur les hubs Pogo à Bamban.

Outre ses liens avec Pogos, le Sénat étudie également la possibilité que Guo soit un « agent » chinois formé pour infiltrer le gouvernement philippin.

Guo se cache actuellement après que le Sénat a émis un mandat d’arrêt contre elle pour avoir refusé d’assister à ses audiences.

Guo court vers la SC

La maire en difficulté a déposé une requête devant la Cour suprême pour demander au Sénat de ne plus la contraindre à comparaître lors de ses audiences et de ne plus fouiller dans sa vie privée. Elle a affirmé que ses droits constitutionnels à une procédure régulière et à la vie privée avaient été violés lorsqu’elle s’est présentée aux deux premières audiences de la commission, qui se sont tenues les 7 et 22 mai 2044.

Guo a noté qu’elle avait été invitée en tant que personne ressource pour discuter de « ce qu’elle sait », mais qu’en réalité, elle n’avait jamais eu l’occasion d’expliquer suffisamment son point de vue chaque fois qu’un certain problème était soulevé.



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