FRANCFORT, 19 juin — Les producteurs de carburant d’aviation durable (SAF) de l’Union européenne ne peuvent pas augmenter leur production assez rapidement pour respecter les quotas, a déclaré le PDG de l’opérateur de l’aéroport de Francfort Fraport, ajoutant que la nouvelle Commission européenne devrait se pencher sur la question.
Le carburant, fabriqué à partir de matériaux d’origine biologique tels que l’huile de cuisson usagée ou les copeaux de bois, pourrait réduire les émissions de carbone jusqu’à 80 % par rapport au carburant conventionnel, et est considéré dans le secteur comme essentiel pour le rendre plus durable.
« Il n’y a pas assez de carburant durable pour respecter les quotas », a déclaré Stefan Schulte, PDG de Fraport, lors d’un événement hier soir.
“La production n’augmente pas assez vite”, a-t-il déploré.
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L’Union européenne, composée de 27 pays, qui sera dirigée par un nouveau groupe de commissaires européens et de membres du Parlement européen après les élections de ce mois-ci, a adopté des règles exigeant que les vols au départ des aéroports de l’UE transportent des quantités progressivement croissantes de SAF.
Le quota passera à 70 pour cent d’ici 2050 et commencera à 2 pour cent de la consommation totale de carburant en 2025, contre seulement 0,2 pour cent de la consommation mondiale de carburéacteur actuellement.
L’une des raisons de cette lente adoption est le prix : le SAF à base de biocarburant coûte entre trois et cinq fois plus cher que le carburéacteur traditionnel.
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Les producteurs de SAF se plaignent de leur manque de certitude quant à la quantité de carburant à produire et du fait qu’ils pourraient être confrontés à des problèmes d’offre excédentaire dans les années à venir.
Le chef du groupe industriel du transport aérien IATA, Willie Walsh, a déclaré que la demande était suffisante.
« Chaque goutte de SAF produite a été utilisée et sera utilisée », a-t-il déclaré l’année dernière. -Reuters