Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a accusé le président français Macron d’accroître les tensions avec la Russie en évoquant à plusieurs reprises la possibilité d’envoyer des troupes occidentales pour aider l’Ukraine.
Mardi, Salvini, leader d’extrême droite du parti Lega, a publié une photo de Macron sur X, vêtu d’un équipement de combat et tenant un fusil d’assaut.
Il a légendé la photo : “Une escalade militaire et des soldats italiens en première ligne sur les ordres des dangereux ‘bombardiers’ ? Non merci.”
Salvini a également publié une photo de lui lors d’un rassemblement électoral, un chapelet à la main, ainsi qu’une autre photo de Macron en soldat de l’Union européenne.
Il a écrit : “Oui à l’engagement de l’Italie en faveur de la paix, au rejet de la guerre par la Constitution, inspirée par notre conscience morale collective et notre tradition chrétienne.”
Ce n’est pas la première fois que le vice-Premier ministre italien au franc-parler s’en prend à Macron.
Lundi, Salvini a qualifié le président français de « fou » et lui a même conseillé de « se faire soigner » plus tôt en mai pour sa suggestion selon laquelle les pays occidentaux devraient envoyer des troupes combattre en Ukraine.
“C’est ce que je dirai à Macron : allez vous-même en Ukraine et combattez ! Mettez votre casque et arrêtez de vous moquer des Italiens”, aurait récemment déclaré Salvini lors d’une conférence électorale à Bari.
Salvini a également déclaré récemment à la presse étrangère : « Nous n’autoriserons jamais l’envoi d’un seul soldat italien ou européen pour combattre et mourir en Ukraine et nous ne permettrons jamais, nous ne donnerons jamais notre consentement, en tant que ligue, à l’utilisation des armes que nous avons envoyé à Kiev pour se défendre, pour attaquer en Russie. »
Le parti politique de Salvini a signé un accord avec le propre parti de Vladimir Poutine, Russie Unie, en 2017.
Il a toutefois continué de condamner l’invasion russe de l’Ukraine, qui a débuté en février 2022.
Reportage supplémentaire de Maria Ortega.